Extrait de l’article :
« Facebook agit très tardivement alors que Twitter avait déjà annoncé il y a plusieurs mois bannir la publicité politique. On sent qu’ils subissent une pression sociale et politique très importante, avec de plus en plus d’élus en train de tirer la sonnette d’alarme », pointe-t-il. Parmi les pistes d’explication à ce « retard », le maître de conférences associé à l’université Paris-Diderot cite, notamment, la « philosophie libertaire » du patron de Facebook Mark Zuckerberg et le fait que la publicité constitue le « cœur nucléaire » de l’activité et du business de la plateforme.
« Facebook est frileux à l’idée de s’embarquer sur le terrain politique, de peur d’être considéré comme un acteur. C’est une matière extrêmement sulfureuse pour lui », pointe de son côté Tristan Mendès France. D’ailleurs, même s’il parvient à bloquer la propagande politique, le réseau social risque d’être débordé les jours précédant et surtout suivant le jour de l’élection américaine. « Facebook veut empêcher les gens de dire ‘on a gagné, on a gagné’. Mais il va être le terrain d’une guerre partisane et idéologique absolument totale.