Je dis quelques mots sur la confrontation Twitter Trump dans cet article de La Croix..
Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’Université de Paris, spécialisé dans les cultures numériques, rappelle qu’il n’y a « pas d’enjeu de liberté d’expression, puisque Twitter n’a pas censuré le tweet, et n’a pas dit que les propos du Président étaient faux ». Même si Twitter est une entreprise privée qui peut faire ce qu’elle veut sur sa plateforme, selon Tristan Mendès-France, « la position de Twitter est de ne jamais censurer les comptes de dirigeants politiques ».
« Allégations non étayées »
En cliquant sur le bouton, on arrive sur une page expliquant que les propos de Donald Trump sont des « allégations non étayées ». Le réseau propose alors une panoplie d’articles (et de tweets) de grands médias américains, qui expliquent les enjeux du vote par correspondance. La plupart de ces instances de presse sont régulièrement accusées par Donald Trump de transmettre des fausses informations à son sujet.
« Cette séquence va être très clairement politisée, et va participer au clivage et à la polarisation d’un champ politique américain déjà en ruine, un champ de guerre totale », analyse Tristan Mendès-France, qui émet des doutes sur l’efficacité de ce dispositif : « Il ne convaincra jamais la base radicalisée pro-Trump, et ne convaincra que ceux qui sont déjà convaincus. »
Au centre de toutes les critiques
Le réseau social, qui divise les acteurs politiques américains, se retrouvait au centre de toutes les critiques. « Les démocrates accusent Twitter d’être une plateforme qui permet aux discours haineux de se propager », mais « l’équipe de campagne de Donald Trump a décidé ne pas faire de publicité politique sur Twitter, considérant que c’est la chose des démocrates, et d’investir Facebook », souligne Tristan Mendès-France.