J’ai répondu à quelques questions sur le phénomène du live streaming dans ce billet de Paul Verdeau pour LeMonde.fr.
Extraits :
Une concurrence pour les chaînes d’info ?
Dans la guerre des plateformes, on compte déjà une victime, Meerkat. […]. Son problème ? Ne pas avoir pu bénéficier de l’appui d’un réseau social, comme Periscope et Facebook Live.
« Il y a dix ans, avant les réseaux sociaux, il y avait déjà des plateformes de live streaming, comme Ustream, explique Tristan Mendès-France, chargé de cours au Celsa et spécialiste des nouveaux usages numériques. Mais aujourd’hui, les streams se déploient dans l’écosystème des réseaux sociaux. » Déjà familiarisés avec l’expression publique et l’interactivité, les internautes bénéficient en plus de l’augmentation de la puissance des smartphones et de la qualité des vidéos. De quoi « uberiser » les chaînes d’information en direct ? « C’est la démocratisation d’un des derniers prés carrés des médias », relève Tristan Mendès-France. Mais actuellement, c’est plutôt une opportunité qu’une concurrence. Chez Al-Jazeera, les journalistes sont formés avec Periscope, un smartphone, et une perche à selfie. »
En revanche, beaucoup pourraient s’inquiéter que le live streaming se démocratise, notamment les communicants. « Cela va encore fragiliser le “off”, et tout ce qui relève du confidentiel, de la manifestation privée, note Tristan Mendès-France. Par définition, le live est beaucoup plus difficile à filtrer. »