Extrait de l’article.
Des livres complotistes proposés en premiers résultats quand on effectue des recherches sur le 11-Septembre ou le milliardaire George Soros ; des revues antisémites et des ouvrages négationnistes lorsqu’on tape certaines recherches contenant le mot « juif »… Le 2 septembre, le collectif Stop Hate Money publiait sur Twitter une liste de résultats très discutables obtenus via le moteur de recherche du site de la Fnac.
« Nous avons fait une batterie de tests avec des mots-clefs, en navigation privée », détaille Tristan Mendès-France, fondateur du collectif qui vise à « limiter les finances des promoteurs de haine en ligne ».
« Il ne s’agit pas d’interdire quoi que ce soit ; simplement de questionner la mise en avant faite par ces sites, et le fait que cela privilégie financièrement tel ou tel livre. Il y a un droit à la liberté d’expression, mais il n’y a pas un droit fondamental au maximum de visibilité. »
Difficile, en effet, d’imaginer que les magasins Fnac mettraient en avant dans leurs rayonnages physiques le livre du négationniste français Serge Thion, qui apparaît pourtant en premier résultat lorsque l’on recherche « vérité historique chambres à gaz » sur le site de la Fnac. Sollicité, le groupe n’a pas donné suite aux demandes d’entretien du Monde.