TV5 Monde m’a posé quelques questions sur les dérives possibles relatives à la plateforme de diffusion vidéo en direct, Périscope. L’article in extenso est ici.
Extrait :
« Le contrôle est très compliqué dans la mesure où c’est du direct, explique Tristan Mendès-France, chargé de cours au Celsa et spécialiste de la culture numérique. Sur Youtube ou Facebook, il y a des contrôles, les images choquantes peuvent être identifiées et bloquées à la fois par des robots et des humains car elles restent sur le site. Là, nous sommes dans un autre univers, bloquer un direct c’est beaucoup plus compliqué, il faudrait que quelqu’un soit présent derrière chaque diffusion ».
Selon Tristan Mendès-France, le fait qu’il n’existe pas encore de contrôle sur Périscope va engendrer des dérives potentielles « énormes ». « J’imagine que tout pervers sexuel trouvera dans cette plateforme de quoi assouvir ses problèmes psychologiques », souligne-t-il. Il craint également de voir de dangereux criminels ou terroristes s’emparer de l’application : « J’attends que les terroristes l’utilisent pour laisser une « marque » sur internet, confie-t-il. Et inversement, cela peut aussi inquiéter la police et les autorités publiques. Durant le 13 novembre, à la fin des attentats, j’ai regardé des périscopes que j’ai moi-même relayés. Mais après, je me suis posé la question de savoir si c’était sérieux de les relayer dans la mesure où cette information aurait pu être exploitée, au même titre que ce qui était écrit sur les réseaux sociaux, par les terroristes ».