« Facebook se réveille un peu tard. La plateforme agit aujourd’hui sous une pression mondiale, celle des Etats et celle de l’opinion publique. Son action est imparfaite, et surtout insuffisante », estime de son côté Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’université Paris-Diderot, spécialiste des cultures numériques.
Et pour preuve, l’enseignant cite l’existence de la page Facebook « Marine Le Pen 2022 » qui a fait l’objet de plusieurs signalements, mais qui aujourd’hui reste toujours active. « Cette page, gérée par des administrateurs en Ukraine, et qui repartage des articles de soi-disant médias français dont les serveurs sont localisés en Russie, est un exemple typique d’ingérence étrangère qui passe sous les mailles du filet. C’est surtout un indicatif de tout ce qui passe sous les radars. Une myriade d’autres pages de cet ordre-là existent », précise Tristan Mendès-France, qui considère donc « comme nulle et non avenue toute communication de Facebook autour de la lutte contre les faux comptes et l’ingérence étrangère » tant que des pages de ce type resteront en ligne.
— À lire sur www.20minutes.fr/high-tech/2706367-20200201-municipales-2020-fake-news-faux-comptes-ingerence-etrangere-comment-facebook-mobilise-elections