StopHateMoney vise les acteurs économiques qui financent la haine – TÊTU

Stop Hate Money, porté par l’Observatoire du conspirationnisme et financé par le Fonds du 11 janvier, vise à « assécher le financement de la haine en ligne« .

Contrairement à Sleeping Giants, ce projet « piloté » par Tristan Mendès France ne se limite pas aux annonceurs mais s’intéresse à un « arc d’acteurs économiques directement ou indirectement impliqués » dans le financement de ces médias. Dans le cas de Wikistrike, site complotiste consulté par des centaines de milliers de personnes, Stop Hate Money cible ses annonceurs, mais aussi son hébergeur Overblog, avant peut-être de s’attaquer à un « plus gros poisson« , Webedia. « On cherche à responsabiliser les entreprises en considérant que ce n’est pas qu’un business mais aussi une présence dans la société, explique Tristan Mendès France. Ce ne sont pas des agents tout à fait neutres, ils font partie de la société et ont donc une responsabilité politique. »

Soral business
Autre cible privilégiée : Alain Soral et son petit business, construit autour de son site Égalité et réconciliation, de sa maison d’édition Kontre Kulture mais aussi du site Au bon sens qui vend des produits bios. L’idéologue est connu pour son antisémitisme obsessionnel mais aussi sa haine des « pétasses » féministes et des « tapettes« . En 2013, il qualifiait le mariage pour tous de « machination maçonnique, satanique, antichrétienne« .

Stop Hate Money a révélé le « montage obscur financier » du Soral business autour d’une « association opaque en Suisse« , et informé les marques bios dont les produits sont vendus sur Au bon sens sans leur accord. Depuis ces révélations, Tristan Mendès France se fait cyberharceler par des fans de l’essayiste. Sur son site, Soral a publié un article dans lequel il donne le nom du fils et de la femme de l’activiste. Avant lui, outre-Atlantique, le fondateur de Sleeping Giants a été attaqué par l’extrême droite après que son nom a été « jeté en pâture« , alors même qu’il préservait son anonymat. Comme le résume Tristan Mendès France, dans cette guerre ouverte, « le premier risque, c’est le danger auquel s’exposent ceux qui mènent ce genre d’actions ».

— À lire sur tetu.com/2019/12/06/sleeping-giants-cybermilitants-qui-frappent-les-marchands-de-haine-au-portefeuille/amp/